La table des matières ! 1. Introduction ….1 2. Prémbule 3. Montmartre et son histoire 3 4. La peinture à Montmartre 5 5. Le Montmartre des impressionnistes 1.Camille Pissaro 2. Edouard Manet 3.Augiste Renoir 6. Vincent Van Gogh 7. Picasso et le BateauLavoir 14 8.
Toulouse Lautrec à Montmartre 9. Mourice Utrillo, chantre de Montmartre 19 10. Les artistes russes à Montmartre 1. Zinaïda Serebrikova 2. Iacovleff 11. Sergueï Chepik un Montmartrois russe 12. Chagall connu et inconnu 25 13.
Conclusion 27 14. La liste de la littérature utilisée 15. Annexe 29 Introduction Au collège technique, aux leçons de français, nous apprenions le thème « Les curiosités de Paris ». L’une de ces curiosités nous’a interessée beaucoup et nous avons voulu étudier Montmartre et son histoire. L’art est une partie inséparable de la vie de la societ&
#233; et du peuple. Montmartre est devenu le centre de la vie artistique de la France et d’autres pays du monde. C’est pourquoi nous avons décidé de faire le projet sur le sujet « Ils ont créé à Montmartre ». Ce projet parle de la Bohème de Montmartre et de ses oeuvres, qui sont nées sur cette
Butte. Pour faire bien ce projet nous nous sommes posée 3 buts. Le premier but : découvrir en détail Montmartre et ses habitants. Ce thème est très étendu, voilà pourquoi nous avons choisi seulement quelques sujets : • L’histoire de Montmartre • Les peintres français à
Montmartre • Les peintres russes et Montmartre. Le deuxième but : améliorer notre français (le lexique et la grammaire). Le troisième but : développer nos capacités du travail indépendant de recherches scientifiques. Pour avoir de bons résultats nous devrons réaliser les tâches suivantes : • Apprendre la matière historique, des document d’après le thème «
Les curiosités de Paris ». • Enricher notre vocabulaire • Utiliser nos savoirs- faires d’analyser, sys-tématiser et de faire déduction. Préambule L’histoire de chaque pays se compose de quelques endroits historiques qui ont joué un grand rôle dans la vie culturelle et spirituelle de ce pays. Un de ces lieux célèbres pour la
France est Montmartre. Le quartier de Montmartre est une incarnation de la vie spirituelle de Paris. De 1900 à la Première Guerre mondiale, Montmartre attirera les pientres et les écrivains. Le Montmartre de la Bohème est un formidable lieu de convergence de tous les talents artistique, littéraires et musicaux. Il est devenu le centre de la vie artistique, qui a exercé
une grande influence sur la vie culturelle de la France et d’autres pays du monde. A peine on prononce le nom de ce quartier et on imagine le Sacré-Coeur, le Moulin-Rouge, Chagall, Toulouse-Lautrec, Picasso, Utrillo. La liste n’en finira pas. L’histoire de Montmartre liée à la création artistique est très
intéressante pour les gens. Beaucoup de touristes y arrivent pour faire connaissance avec cet endroit pittoresque et ses habitants, pour visiter les ateliers des peintres connus et inconnus, ses cafés et ses cabarets qui ont joué aussi un grand rôle dans la vie artistique de Montmartre. De nos jours, la peinture continue à s’exprimer à Montmartre dans de nombreux ateliers, à ciel ouvert sur ses places, dans les endroits pittoresques
de la colline. La Butte Montmartre et son histoire Montmartre se dresse sur une colline calcaire de 130 mètres d’altitude. Il se trouve dans la partie norde de Paris, c’est un lieu historique de la ville. D’abord il doit son nom au Mercure (le Mont de Mercure), mais puis au VIII siècle on l’appelle le Mont des Martyrs, parce qu’un certain nombre de chrétient
y ont été livrés au martyre. La légende dit que Saine-Denis (premier évêque de Paris), à qui on venait de couper la tête, s’est penché, a ramassé sa tête et est allé au nord, jusqu’à l’endroit qui s’appelle Saine-Denis (maintenant), où il est mort.
Pendant plusieurs siècles, Montmartre a été le centre d’un monastère important. Le Montmartre par sa position stratégique a joué un grand rôle dans l’histoire politique de la ville. Il a été le centre des événements de la Commune de paris. En 1871, les gardes nationaux de Montmartre transportent sur la Butte 171 canons, car ils ne veulent pas que ces canons passent aux mains
des Prussiens et qui étaient aux mains des Fédérés jusqu’au 25 mai. Montmartre a été et reste un des quartiers pittoresques de la ville. La haute silhouette du Sacré-Coeur fait partie du paysage. La basilique a été construite après la querre franco-prussienne dans le
style pseudo-byzantin, dont la cloche pèse 19 tonnes. Au XIX siècle, un grand nombre d’artistes viennent s’établir dans les coins pittoresques du vieux Montmartre. Couverte de petites maisons d’un étage, au balcon fleuri, avec un petit jardinet devant, la Butte est chanté dans les paysages de ses peintres : M. Utrillo, Toulouse Lautrec, Picasso et beaucoup d’autres.
Mais l’histoire de Montmartre ne sera pas complète sans le récit de ses cafés et ses cabarets qui ont joué aussi le rôle important dans la vie spirituelle de ce quartier. Autre fois Montmartre était le village où il y avait beaucoup de moulins, c’est pourquoi beaucoup de cafés portent ses noms. Moulin de la Galette a été célébré par ses galettes, mais
à la fin du XIX siècle on organise ici des bals publiques, qui étaient très populaires parmi les Parisienes. Ces fêtes sont reproduises sur les toiles de A. Renoir et Van Gogh. « Moulin Rouge » est le cabaret de Montmartre. Il existe dès 1889. La chanteuse Ivette Guilbert a chanté ici. Les écrivains, les peintres qui y habitaient, visitaient
souvent ce cabaret, dont l’atmosphère de bal est représentée sur les tableaux de Soulouse Lautrec. Ici est né le french-cancan. En 1860 le café « Lapin Agile » est apparu à Montmartre. Il était très populaire parmi des peintres et des écrivains commençants : F. Carco, R. Dorgelès, P. Picasso,
M. De Vlaminck et d’autres. Les chansoniers G. Brassens et A. Girardot donnaient ici leurs concerts après la 2 guerre mondiale. A nos jours ce café est le lieu des soirées littéraires. Le cabaret « Chat Noire » est fondé en 1881, à la fin du XIX siècle le cercle littéraires est né ici.
Les poètes Ch. Cros, Jahan Rictus ont récité leurs poésies. Ensuite ce cabaret est transformé en café-concert où les poètes des chansons organisaient leurs concerts. Au café « Bateau-Lavoir » ont été écrits les manifestes où on a formilé le programme est hétique de modernisme, qui a généralisé les
idées des peintres P. Picasso, Van Donden G. Braques, J. Gris et des poètes M. Jacob, W. Apollinaire, M. Orlan. Ainsi Montmartre est devenu le pôle d’attraction des artistes non seulement de la France, mais aussi d’autres pays du monde. La peinture à Montmartre La BUTTE Monmartre est un quartier que les étrengers, par
un paradoxe inexpliqué, connaissent souvent mieux que les Parisiens. La peinture française si riche en noms illustres est largement présentée sur la Butte. À partir du début du XIX siècle les peintres viennent s’y installer en nombre. Ils sont attirés par ce village, encore rural, par la qualité de la lumière
et la modicité des loyers. Dès impressionnistes ( Manet, Monet, Renoir, Degas, Sisley, Pissaro), qui se réunissaient au Cafe Guerbois, puis à La Nouvelle Athènes, lieu de rencontre des peintres de Barbizon, aux artistes qui allaient révolutionner les arts plastiques, Monmartre a été le creuset des principaux courants artistiques.
Dans les nombreux ateliers qui parsèment la Butte ont vécu Seurat, Bonnard, Vuillard, Foujitta, Pascin, Gen Paul et bien d’autres, illustres ou méconnus. La place Émile-Goudeau, en haut de la rue Ravignan, a été le berceau du cubisme, puisque
Picasso y a peint Les Demoisselles d’Avignon, non loin de Georges Braque et Van Dongen. L’auberge de la Bonne Franquette a pu compter parmi sa clientèle Monet et Utrillo.Toulouse-Lautrec a peint les fameuses danseuses de french cancan du cabaret Moulin-Rouge. Renoir et Van Gogh ont été inspirés par les bals popoulaires
tenus au Moulin de la Galette. Modigliani, s’évanouissant un jour à Montmartre en pleune jeunesse, a lassé à la peinture la forme parfaite et pure de la Féminité. Fauves, cubistes, futuristes, surréalistes, les plus grands noms de la peinture moderne ont puisé leur génie créateur au sein de ce village à l’identité historique, religieuse, politique et festive exceptionnelle.
Il y existe un climat de curiosité, d’intérêt pour les courants novateurs, laissant le champs libre à toutes les recherches artistiques, à toute la créativité. De nos jours, la peinture continue à s’exprimer à Montmartre dans de nombreux ateliers et aussi à ciel ouvert sur le Carréaux Artistes de la place du Tertre où les peintres présentent aux visiteurs
leurs oeuvres réalisées sur place au chevalet. L’impressionnisme – la révolution en couleur En 1874, refusés par le Salon officiel, une trentaine de peintres décident d’exposer dans les locaux du photographe Nadar, boulevard des Capucines, à Paris. « Cet exil, écrit l’un d’eux, est une immense victoire.
Il ne nous reste plus qu’à exposer nous-mêmes et à faire une concurrence mortelle à tous ces vieux idiots borgnes. » Manet, qui expose au Salon officiel, n’y participe pas de peur de déplaire aux organisateurs. C’est la première exposition des « Refusés » qui, suite à un article moqueur de la revue Charivari, va prendre le nom d’ « impressionniste ».
Elle sera suivie par sept autres. La première exposition, qui fonde l’école impressionniste, est aussi et surtout une grade révolution qui a boule verse l’art de la peinture. Jusque-là, on se contentait de privilégier le fond sur la forme. Ce qui est important, c’était le sujet, qu’il soit religieux, anecdotique, mythologique, symbolique, ou qu’il représente des lieux (paysage, marine, etc.) ou des personnes (portraits entre autre)
et la façon de le représenter était soumise à des règles (« canon ») dont il était difficile de s’affranchir. L’ impressionniste révolutionne le regard en travaillant sur la forme et en proposant une peinture qui ne tente pas de représenter exactement le sujet proposé, mais en donne une interprétation, une « impression ». Les impressionnistes s’attachent à restituer
les effets fugitift de lumière, avec des touches fragmentées, qui créent une impression de flou déconcertante pour le public des années 1870. C’est le tableau Impression, soleil levant de claude Monet qui va par dérision donner son nom au mouvement. Pour la première fois, l’art n’est plus en phase avec ses contemporains.
Il se crée une notion « d’avant-garde ». Tout devient possible et la notion d’art n’est plus encadrée par des principes ou des règles. Les garndes figures de l’ impressionnisme Claide Monet, Édouard Manet, Pierre-Auguste Renoir, Edgar Degas, Paul Cézanne, Camille
Pissarro, Alfred Sisley, Berthe Morisot, Mary Cassatt, Gustave Caillebotte, Armand Guillaumin ont influencé par leur esprit rebelle et leur style innovateur d’autres peintres, pârmi eux Van Gogh, Gauguin et bein d’autres. Le Montmartre des impressionnistes C’est vers 1870, que les artistes indépendants, sous la houlette de
Manet, prennent l’habitude de se rencontrer au café Guerbois, 9, Grande rue des Batignolles (aujourd’hui avenue de Clichy) à Montmartre. Après la guerre de 1870, le groupe impressionniste a émigré dans un nouveau café qui a passé grâce à lui à lapostérité sous le nom de La Nouvelle-Athènes (9, place
Pigalle). L’établissement était très fréquenté et tandis que ses camarades parlaient entre eux, Degas croduait les clients qui s’y présentaient. Il nous a laissé une série de tableaux d’une justesse psychlogique et d’une qualité picturale inimitables. Ainsi en est-il des Femmes au café ou encore de la célèbre Absinthe. Camille Pissarro Un jeune pientre,
Camille Pissarro, originaire des Antilles vient s’établir avec sa compagne au 12, Rue de l’Abreuvoir. De retour d’un séjour au Venezuela, après une visite à l’Exposition universelle de 1855, impressionné par l’oeuvre de Delacroix, Courbet et Corot, il décide d’être pienttre. Il prend un atelier rue Notre-Dame-de-Lorette, au pied de
Montmartre et en 1859, un logement non loin de cet atelier au 38, rue Fontaine, rencontre Monet, recueille de Corot, subit l’influence de Barbizon et celle de Courbet. En même temps, il brosse Quelques vues de montmartre, La Rue Saint Vincent, La Tour du Télégraphe. En 1862, le jury du
Salon repousse ses tableaux. Pissarro rejoint le camp des Refusés et lors de ses passages à Paris, il se rend au café Guerbois, où se réunit le groupe de défenseurs de la peinture nouvelle, à savoir Monet, Manet Renoir, Sisley, Bazille et d’autres et devient le doyen de ce groupe. Édouard
Manet et son tableau « Le Déjeuner sur l’herbe » Manet et ses amis républicains dans les années 1860 fréquentent les cafés du boulevard des Italiens puis le cabaret Dinocheau ouvert depuis 1850, rue Bréda, aujourd’hui rue Henri Monnier où entres artistes le photographe Nadar accueille ses fréquents déjeuners avec
Baudelaire. Puis ce sera le café Guerbois près de la place Clichy où il rencontre régulièrement ceux que l’on surnomme « le groupe des Batignolles » : Degas, Picasso, Zacharie Astruc, Otto Scholderer, Auguste Renoir, Émile Zola, Edmond Maitre, Frédéric Bazille et claude
Monet dont les débats serviront de fondations à l’impressionnisme. Il habite à deux pas de là, boulevard des Batignolles et a son atelier rue Guyot aujourd’hui rue Médéric. Son tableau « Le Déjeuner sur l’herbe » a sans doute été le plus critiqué de toutes les oeuvres présentées au
Salon des Réfusés en 1863. Si cette toile ne déploie pas toytes les innovations techniques, encore à venir , de l’impressionnisme, elle marque déjà un jalon important dans l’istoire de l’art du XIX siècle et dans l’ecrit des artistes, grâce à l’audace tranquille de Manet qui ose bousculer les codes de la peinture. Manet devient avec ce chef-d’oeuvre le chef d’une école informelle qui aspure au renouvellement
complet de la peinture. Auguste Renoir (1841-1919), citoyen de Montmartre Renoir a contitué, avec Édouard Manet et Claude Monet, le noyau de l’impressionnisme. Àla différence de ses amis, Renoir ne s’interesse pas seulement au paysage. Il veut appliquer cette nouvelle façon de piendre avec des petites touches colorées aux hommes et aux femmes qui bougent, dansent ou
rient. Grand admirateur des maîtres classiques, Renoir a éprouvé le désir d’immortaliser la perfection et la sensualité des formes dans ses « nus » qui deviendront une des expressions fondamentales de son art. Il est un grand maître dont les oeuvres ne reflètent aucun des drames de son temps, un pientre qui jamais ne s’est enfermé dans une seule manière et qui a ét&
#233; toujours son propre juge et son plus sévère critique. C’est en 1876 que Renoir trouve un joli atelier sur la butte Montmartre avec un jardin abandonné. C’est là qu’il peint Jeanne, son modèle favori, en train de jouer à la balançoire avec deux messieurs et une petite fille éclairés par les taches de lumière qui passent à
travers les arbres. « On dirait des taches de graisse », remarque un critique en voyant le tableau à la troisième exposition impressionniste. C’est en 1876 aussi qu’il exécute la célèbre toile du Moilin de la Galette. Les critiques ont été choqués par l’effet de luière tamisée du feuillage sur les personnages qui selon eux avaient un aspest cadav&
#233;rique. Renoir haïssait la division des villes modernes en quartiers ouvriers, quartiers boureois, etc. C’est pourqoi il avait tant de plaisir à peindre le Moulin de la Galette où se retrouvaient petits bourgeois et milieux ouvriers. Il aimait l’atmosphère joyeuse de cet endroit, « cette liberté jamais crapuleuse ! Cette abandon jamais canaille ». Les personnages que l’on voit sur la toile sont ses amis : mod&
#232;les, peintres, habitués du lieu. Cette oeuvreest sans doute la plus importante de Renoir au milieu des années 1870 et elle a été exposée à l’exposition du groupe impressionniste de 1877. L’étude de la foule en mouvement dans une lumière à la fois naturelle et artificielle est traitée par des touches vibrantes et colorées. Le sentiment d’une certaine dissolution des formes a été l’une
des causes des réactions négatives des critiques de l’époque. Ce tableau, par son sujet ancré dans la vie parasienne contemporaine, son style novateur mais aussi son format imposant, signe de l’ambition de la démarche de Renoir, est un des chefs-d’oeuvre des débuts de l’impressionnisme. Renoir était un vrai citoyen de Montmartre.
Le pientre du Moulin de la Galette restait au fond étranger à la grande bourgeoisie et se sentait mieux parmi les siens. Les enfants de ses voisins, modestes bourgeois de Montmartre, les petites modistes et les fleuristes lui étaient plus proches. Celles-ci lui ont fourni un type de jeune fille aimant la vie, qu’il a adapté à son idéal et qu’il ne se lassa jamais de célébrer.
C’est d’un pinceau voluptueux qu’il s’enivre de la splendeur de leur printemps et de leurs formes plantureuses. « De tous les impressionnistes, Renoir a été celui qui a participé vraiment à la vie de Montmartre. Amoureux d’une vie simple, proche des aspects essentiels de l’existence, il a adoré Montmartre et son petit peuple. » Jean Renoir, le cinéaste, dans le livre de souvenirs qu’il a consacré à son
père, évoque le passage de sa famille dans un des pavillons, le n˚6 de l’allée des Brouillards. Ses parents s’étaient installés là en 1892.Auguste Renoir qui avait conservé le regret de l’atelier du 12, rue Corot, souhaitait depuis 1876 revenir sur la Butte. Jean Renoir parle des rosiers sauvages qui poussaient dans le jardin, du verger voisin qui appartenait
à un des grands propriétaires de la Butte chez lequel il allait manger des petites poires dures et rêches. « La vie, allée des Brouillards, était totalement dépourvue de ce que nous appelons le confort : on allait puiser l’eau au puits et on zinc. Tout l’hiver il fallait entretenir des feux de bois dans la cheminée pour ne pas mourir de
froid. On était là au bout du monde, et dèscendre à Paris était une expédition. Pas de moyens de transport : les fiacres refusaient de dépasser la place de la Fontaine-du-But ou la rue des Abbesses. Alors, on vivait entre voisins et l’on se recevait comme à la campagne p)our d’interminables déjeuners. L’étonnant est que ce coin perdu était habité par des
gens charmants et intéressants. » Vincent Van Gogh Tandis que Renoir s’éloigne, un autre pientre le remplace, venant du nord. Il s’appelle Van Gogh. Au contact de Montmartre et de ses artistes, Van Gogh a modifié sa façon de piendre. Il sortait enfin des brumes du nord pour découvrir l’éclat de la lumière.
C’est là qu’il s’est libéré de sa première manière pour revenir à une pienture pure, détachée de toute idéologie sociale ou religieuse. Sa palette a déjà des tons scintillants. Ses bleus deviennent se profonds ; ses jaunes subtilement se dorent. C’est à Montmartre que sa pienture se libère.
Déjà elle hésite entre les stridences de l’expressionnisme et les silences de l’abstraction. Toute l’histoire de Van Gogh, avec ses élans religieux et humanitaires, son irrésistible vocation pour la peinture, est une suite de dures conquêtes spirituelles qui lui coûteront de la souffrance et finalement la vie. En 1886, Vincent Van Gogh vient de Hollande retrouver à
Paris son frère Théo qui dirige une galerie boulevard Montmartre où il s’efforce de vendre la nouvelle peinture. Il peut ainsi étudier les impressionnistes dont Théo lui a souvent parlé. Les deux frères prennent un appartement au 54, rue Lepic dans lequel Vincent dispose d’un atelier dont les fenêtres s’ouvrent sur les toits
de Paris. Il trouve sur les hauteurs de la Butte des motifs à son goût entre paysages, broussailles du maquis, moulins et renoue ainsi avec la tradition du paysage montmartrois. Cette époque parisienne est dans sa vie l’une des plus fécondes. Il dessine fébrilement, sans s’arrêter. Il fait connaissance avec d’autres jeunes artistes comme
Toulouse-Lautrec, rencontre Pissarro, Seurat, Signac et Gauguin auquel il se lie particulièrement. Il participe activement aux discussions et aux propositions innovatrices qui suivent la crise de l’impressionnisme. Cette bande d’artistes veut aller au dejà des conquêtes du « plein air » et du naturralisme optique : cela débouche d’un côté sur la technique « divisionniste » ou «
pointilliste » de Seurat et Signac ; de l’autre sur le « synthétisme » de Bernard et Gauguin. Vincent n’adhère pas à ces tendances qui sont pour différentes raisons étrangères à sa nature. Tout en poursuivant sa recherche perssonnelle, Van Gogh semble toujours avide de partrager son expérience avec d’autres artistes.
Il peint, entre autres, très nombreuses toiles, une douzaine qui seront intitulées Le Moulin de la Galette qui avait remplacé Le Radet fréquenté par Renoir dix ans plus tôt, La Guinguette (qui était alors le billard en bois au coin de la rue Saint Rustique et la rue des Saules également fréquentée par
Renoir). Van Gogh organise une autre exposition collective au Théâtre Libre et une autre encore au Grand Bouillon, avenue de Clichy. Il parvient à y réunir autour d’une centaine de ses oeuvres, les toiles de ses amis Pissarro, Gauguin, Seurat, Anquetin, Bernard. À cette époque, il a fait peu de portraits, except&
#233; ceux d’Agostina Segatori, du père Tanguy, le marchand de couleurs chez qui il expose en permanence d’ailleurs, et surtout vingt-trois autoportraits. Ce séjour à Paris de deux ans est pour lui une période de trêve de la misère mais aisi d’excès d’alcool, en particulier d’absinthe que son ami Gauguin lui fait découvrir. Il évoque plus tard « ces jours étranges de discussions
dans les ateliers pauvres et les cafés du petit boulevard ». Quand son frère décide de se marier, il décide de quitter la rue Lepic et Paris. Il confie son projet à Toulouse-Lautrec qui lui conseille Arles, la Provence où peint Cézanne. Il est parmi en février 1888.